Res Extensa
Georges AMAR, peinture |
La peinture a-t-elle besoin de mots, de discours?
Oui, ne serait-ce que pour se débarrasser d’autres mots ou discours. Et puis, les mots et les discours ont eux aussi besoin de corps, d’espace, de peinture! La musique a-t-elle besoin de danse ? La danse, de littérature ? Nous, avons besoin de tout. Nous, êtres de désir, réfutons instinctivement toute langue unique.
J’ai appris récemment que le mot orchestre vient du grec orkhêtês, danseur, ou du verbe orkheisthai, danser. Il existe encore, dans mon vieux dictionnaire, le mot « orchestique », provenant de orkhêstikos, « qui se disait, chez les grecs, de l’art de la danse, particulièrement dans son union intime avec la poésie et la musique ».
On m’a demandé : Tu es écrivain ou tu es peintre ? Et pourquoi pas danseur ? Et ingénieur ! Bien sûr.
Je devins un opéra fabuleux dit Rimbaud dans La Saison. Ne sortons-nous pas enfin d’un bon siècle d’art pour l’art, de peinture-peinture, de poésie « autonome », de science « pure », et tout le reste (pire)? N’avons-nous pas, à nouveau, à faire monde ?
Res Extensa est un site de peinture, mais, comme son nom latin emprunté aux philosophes (Spinoza en particulier) le signale, c’est « la chose étendue » sous ses formes multiples et inséparables, qui l’intéresse. Les plages qui composent le site correspondent aux moments et aspects de ma propre expérience et de mes explorations de la poétique de l’étendue.
Plage N°0 |
Plage N°1 |
Plage N°2 |
Plage N°3 |
Plage N°4 |
Plage N°5 |